« J’ai peur mais j’y vais ! » : comment trouver le courage de dépasser mes peurs ?

Caroline Averty
Oser Rêver Sa Carrière
5 min readApr 22, 2022

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Gorge qui se noue, mal au ventre, cœur qui s’emballe, brouillard mental ou tremblements… Qui n’a jamais ressenti ces délicieuses sensations liées à la peur, et son cortège de comportements associés tout aussi agréables (l’immobilisme, la procrastination, la fuite ou, moins courant mais tout aussi redoutable : l’agressivité) ?

On a tous peur. Souvent. Et de plein de choses différentes.

Depuis notre petite enfance avec nos premières peurs, puis tout au long de notre vie, la peur accompagne chacun d’entre nous quotidiennement. Il y a nos propres peurs, issues de nos expériences, mais aussi celles qui nous ont été sympathiquement transmises par nos parents. En vérité, personne n’y échappe !

Et ce qu’on peut dire d’emblée, c’est que la peur n’est en effet pas agréable du tout à ressentir physiquement. Pour cette raison, on n’a souvent qu’une envie : la neutraliser. Pour se concocter une vie bien tranquille loin de ces sensations désagréables. Je le sais, car j’ai moi-même été une spécialiste de la fuite liée à la peur pendant des années :) En bonne hypersensible, je la ressens puissance mille. Alors je l’ai fuie avec tout autant d’intensité.

Pourtant, cette émotion nous est essentielle !

Premièrement (et ça on le sait très bien) : parce qu’elle nous protège du danger. Grâce à elle, nous survivons en tant qu’espèce depuis des millénaires. Rien que pour ça, nous pouvons lui dire merci ! La peur nous avertit d’un danger et nous fait surtout réagir face à celui-ci par le triptyque bien connu : l’attaque, la fuite ou la sidération. Elle est donc indispensable à notre sécurité en cas de vrai danger (quand on traverse une route, elle nous fait regarder si aucun véhicule n’arrive, ou nous fait fuir devant un serpent).

Il y a une deuxième raison qui la rend si précieuse, et qui pourtant est bien moins connue : parfois, la peur nous montre le chemin ! Quand le danger identifié n’en est pas vraiment un (dans le sens où rien de mortellement dangereux n’est associé à l’action qui nous fait peur), elle vient « juste » challenger ce confort bien douillet que l’on s’est construit, et dans lequel on s’ennuie d’ailleurs souvent par manque d’aventure et de stimulation...

Je le vois tous les jours avec mes accompagnés : ce qui leur fait le plus peur est souvent ce qu’ils ont le plus besoin de faire pour avancer ! C’est complètement contre intuitif, mais ça fonctionne : faire ce qui vous fait peur est une vraie clé d’expansion.

Oser quitter sa boite, oser appeler une personne pour parler de son métier, oser demander un stage de découverte à la librairie du coin… Et dans sa vie privée : oser aborder ce bel inconnu :) Tout cela fait peur et c’est pourtant exactement ce que vous devez faire à ce moment précis. Car derrière la zone de panique, comme l’explique très bien Jonathan Lehmann, il y a toujours une zone magique, une zone d’expansion, qui nous attend. Toutes les personnes qui sont passées par là vous le diront : le jour où elles ont arrêté de considérer la peur comme une ennemie, mais comme une amie qui leur veut du bien, elles ont trouvé la clé pour faire « avec leur peur ».

L’une de mes premières accompagnées, il y a 5 ans, m’avait dit que c’était son mantra depuis toute petite : « J’ai peur mais j’y vais quand même ».

N’attendez pas de ne plus avoir peur pour vous lancer : ça n’arrivera pas ! Vous pouvez attendre longtemps... Tous ceux qui ont pris en main leur vie avaient peur. Et ils ne l’ont pas fait sans peur, ils l’ont fait avec la peur. Car c’est justement le passage à l’action qui va faire dégonfler cette peur, rien d’autre. Affronter ses peurs, se dépasser, engendre de la fierté et de la confiance en soi bien sûr, mais permet surtout d’ouvrir de nouveaux horizons, de nouvelles perspectives jusqu’alors invisibles. Cette conférence de Tim Ferris, que l’on adore chez Oser Rêver Sa Carrière, l’illustre très bien.

Alors oui c’est inconfortable, ces sensations liées à la peur. Et mauvaise nouvelle : on ne peut pas (complètement) s’en débarrasser. Oui, vous allez avoir la gorge nouée avant de décrocher votre téléphone pour appeler un recruteur. Mais il ne faut pas que cela vous empêche de le faire (car le second appel sera certainement plus facile). Oui, vous allez avoir mal au ventre la veille du lancement de votre site internet : c’est tout à fait normal (la fois suivante, vous serez peut-être plus serein — ou pas !). Plutôt que de les fuir, apprendre à faire avec ces sensations permet petit à petit de les apprivoiser. Les reconnaître pour qu’elles ne soient plus paralysantes, mais qu’elles redeviennent juste le signal qu’elles sont censées être.

Pour chaque action qui vous fait peur, je vous invite à vous poser cette question : vrai danger pour moi, ou zone potentielle d’expansion ?

Si c’est la deuxième option, vous savez ce qu’il vous reste à faire :)

Caroline Averty et Oser Rêver Sa Carrière

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